Franz West, Gekröse, 2011, Gagosian Gallery, New York
vendredi 27 juillet 2012
mardi 24 juillet 2012
dimanche 22 juillet 2012
Et les aéroports sont-ils l’endroit où l’on s’embrasse le
plus hors de la ville ?
Si l’avion tient du passé, évoque la perte d’un espoir commun — illustrons par un exemple cette forme grammaticale propre à l'aviation : "Nous avions l'un et l'autre tant d'amour à donner mais tellement de mal à le partager "— , le vol, lui, promet tout de même quelque chose. L'essor, le ciel, un truc planant. Ou bien
serait-ce déjà l’annonce d’un cœur dérobé ?
Il faudrait savoir, enfin, si le droit de grève, si prisé sur le tarmac, pourrait un jour concerner le couple. Faire la grève de l'autre, puis reprendre, ses revendications exaucées, le cours normal d'une vie à deux.
jeudi 19 juillet 2012
J'ai fréquenté beaucoup de gares, de trains, de places couloir ces temps-ci. Et dans un moment bovin, où regarder passer le paysage ne suffit plus, j'ouvre le TGV Magazine de l'été à la page 94 où figure cette citation de Jean-Marie Duthilleul, architecte en chef de la SNCF : "Une gare, c'est l'endroit où les gens s'embrassent le plus dans une ville."
Loin de mettre en doute l'analyse de l'expert du rail et de son design, elle m'amène même à une révélation ; de celles qui peuvent permettent de patienter à la voiture bar.
"Qui trop embrasse, malles et trains."
Loin de mettre en doute l'analyse de l'expert du rail et de son design, elle m'amène même à une révélation ; de celles qui peuvent permettent de patienter à la voiture bar.
"Qui trop embrasse, malles et trains."
mardi 10 juillet 2012
samedi 7 juillet 2012
jeudi 5 juillet 2012
un exemple de stratégie des petits pas
La semaine des défilés Haute Couture à Paris
vient de s'achever. Avec elle, un principe managérial me saute aux yeux : la
méthode Lean. Lean signifie maigre, ce qui est déjà un indice en soi. Cette
méthode est fondée sur la stratégie des petits pas. Autre piste opérante pour
évoquer cette démarche caractéristique des podiums qui vise à mettre un pied
devant l’autre juché sur de vertigineux talons. Cette gestion de
production sans gras considère,
entre autres, qu’au lieu d’être statique sur la chaîne de montage, à attendre
le produit pour apposer le geste, comme au bon vieux temps du fordisme — ... et soudain ce gouffre : Tom Ford, designer chez Gucci puis Yves Saint Laurent, et depuis réalisateur ou
créateur de lunettes, aurait-il quelque chose à voir avec l'organisation du travail ?
Malheureusement, non — au lieu, donc, d’être immobile pour exécuter, l’homme, et l’entreprise conséquemment, gagne en temps et en performance à se déplacer le long du tapis de production, à intervenir physiquement à différents niveaux. Ici, le corps opère bien en plusieurs endroits : l'allure, l'attitude, le tombé, la fluidité, la qualité, de face, de dos, sont autant d'actions qui légitiment le produit "vêtement".
Cette mise en mouvement de l’humain est reconnue comme étant un facteur de
responsabilisation. Statique, il est moins à son ouvrage. Actif, l’individu se
sentira valorisé, donnera le meilleur de lui-même.
Pourquoi les grands patrons ne se sont jamais penchés sur la
mode pour organiser les postes de travail, sachant que ce secteur est
aujourd’hui l’un des plus lucratifs et exportables ? Pourquoi le catwalk n'est pas devenu le nouveau paradigme post-industriel? On se le demande vraiment.
Un bémol cependant : le Lean est de plus en plus décrié par la médecine du travail. Mais qui voudrait voir la mode par le prisme de la pénibilité ?
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