Vingt-neuvièmement J'accepte les jours sans parfois je vis avec le moins possible s'entend les jours avec s'ils m'acceptent nous fêtons ça des heures durant !
jeudi 26 septembre 2013
Vingt-sixièmement Je m'adresse un salut.
mercredi 25 septembre 2013
Vingt-cinquièmement Je n'ai pas fait le quart je n'ai pas saisi le tiers je n'ai pas lu le moindre je n'ai pas su la moitié je n'ai pas tout dit je n'ai pas aimé le seul je n'ai pas vu la queue d'un.
mardi 24 septembre 2013
Vingt-quatrièmement Je lui dit La fiction ou la vie ? le perroquet me répond Ni ni pourtant 24 images seconde pourtant 24 heures journée mais ils avaient conçu depuis des systèmes élaborés préquelles et modes instantanés je lui dit Mais alors, le rêve ou la fin ? le perroquet s'est tu, assoupi.
lundi 23 septembre 2013
Vingt-troizièmement Suis-je un despote esseulé réfugié soûlographe qui, à défaut de compter ses sujets s'invente des lois et des priorités dites 23 avec moi car de 33 il n'y aura pas par ici les beaux lobes les poumons sexygénés mettez-ça sur ma note rangez-ça dans mon pré.
dimanche 22 septembre 2013
Vingt-deuxièmement
J'épèle : a comme après / avant u t o m n e comme été / ermitage
samedi 21 septembre 2013
Vingt-et-unièmement
Ce que je syllabe ! ce que je phonème ! ce que je ptyalise ! un vrai moulin.
vendredi 20 septembre 2013
Vingtièmement J'en avais soupé de la dizaine bravache se voulant plus grosse que le neuf de l'unité fiérote cachant un moral à zéro bon débarras ! voici la vague multitude horizon anonyme je respire.
jeudi 19 septembre 2013
Dix-neuvièmement
J'ai usé de mes doigts comme de petits soldats respectueux du drapeau primo, deuzio, tertio maintenant il est temps qu'ils se reposent un peu dans l'écrin de leur choix.
L'âge d'Or, Luis Buñuel (1930)
mercredi 18 septembre 2013
Dix-huitièmement Je vous présente le majeur votre honneur si fabuleux quand il s'élève cygne au cou gracile dont le bec est furieux.
mardi 17 septembre 2013
Dix-septièmement Je l'attendais comme le messie celui-là mon dix-sept pionnier mais si regarde il ouvre la voie avant lui aucun ne se déploie si bien venir à deux un tiret entre eux un lien à jamais peut-être une suture mais ne le dis pas.
lundi 16 septembre 2013
Seizièmement Je saute sur l'occasion pour pour quoi déjà ah oui pour dire que je n'ai rien à déclarer pas de pécule de patates ni de fécule en purée pas de mine mon trésor ni de gomme diamantée pas de dettes à effacer ni de courroux amidonné
dimanche 15 septembre 2013
Quinzièmement
J'ai un entracte sur le feu
la mi-temps doit aller pisser pendant ce temps papote avec la pause chère moitié.
samedi 14 septembre 2013
Quatorzièmement J'ai des besoins fondamentaux. Petites plaques tectoniques. Ils croissent et décroissent comme la lune.
vendredi 13 septembre 2013
Treizièmement Je suis passée sous le chat ouvert au milieu du salon et j'ai vu, depuis le miroir brisé en morceaux impairs, installé sur la nappe aux motifs boules de loto, un convive à l'envers, les quatre fers en l'air, jetant par-dessus bord du pain vert ! Une journée pleine de promesses.
jeudi 12 septembre 2013
Douzièmement Minuit sonna. Je devins homme.
mercredi 11 septembre 2013
Onzièmement Je les ai rassemblé mes cadors, mes champions mes rêves aux cheveux longs on se donne des bourrades on crache dans nos mains on bouboule notre hymne on déboule sur le terrain c'est la nuit sans la lune j'ai crié du nerf, du muscle, de l'imagination à mon corps en sommeil à mes yeux déjà loin personne dans les gradins et tous les spots éteints j'ai dormi tout du long il n'y a pas eu de match aucune prolongation
mardi 10 septembre 2013
Dixièmement Je plie des fourchettes avec la force de ma tête j'amollis des cuillères par le fait d'une prière mais je suis incapable de compter jusqu'à dix mais je suis infoutue de regarder l'avenir et quand je veux dîner je n'ai plus de couverts
lundi 9 septembre 2013
Neuvièmement J'adopte un nouveau comportement je ne le choisis pas je l'accueille en parent, en lui ouvrant les bras les refermant sur un berceau de desiderata j'apprends à le connaître découvre, je ne soupçonnais pas puis il grandit et mue en moi.
dimanche 8 septembre 2013
Huitièmement Ah ! Le monde s'est créé sans moi !
samedi 7 septembre 2013
Septièmement Je forme un voeu et file chez la boulangère, lui dire de quoi il retourne, pendant qu'elle pose la boule aux farines compliquées sur la langue de métal afin de la couper. J'ai bon espoir qu'elle le marmonne entre ses dents, qu'il s'en offusque et décide de rejoindre la première langue qui s'offre à lui (palais qu'il n'aurait pas dû quitter), allant ainsi se faufiler entre deux tranches sorties du four et à moi destinées. Protégé. Plus moelleux. Surprise du petit-déjeuner. Ça ne mange pas de pain.
vendredi 6 septembre 2013
Sixièmement J'oralise depuis le Premièrement, Alors vous ne m'en voudrez pas Si je languefourche Si je lapsusse Si je dyslexe.
jeudi 5 septembre 2013
Cinquièmement Je regarde ma main les doigts au garde-à-vous énumérant le tout forme plate à mon goût de l'adieu au coucou de la gifle à la joue mais aussi mais surtout piste d'envol d'où décolle le bisou rampe d'accès aux excès.
mercredi 4 septembre 2013
Quatrièmement Je fais la part du feu et me brûle en entier Je fais d'une pierre deux coups et me blesse le pied Je fais ce que je peux et donc tout à moitié Je fais le nécessaire en serrant le gosier. et bat le pouls à mon poignet. le pouls à mon poignet.
mardi 3 septembre 2013
Troisièmement Je mange un ananas J'en mange deux J'en mange trois Je ne mange plus que ça Sans m'douter que voilà Un bézoard au fond de moi !
lundi 2 septembre 2013
Deuxièmement Je porte un t-shirt une inscription noire sur le devant ONE DAY ONE GOAL et je marche très très lentement vers rien le pas traînant à tuer le temps.
dimanche 1 septembre 2013
Premièrement je vois l'homme attablé sa femme est une bouteille de vin rosé il se tient à la même table exactement derrière la même vitre de restaurant son plat chinois son dimanche couperosé je croise l'homme qui court à reculons ses muscles longs remontent le courant parcours du combattant dans la rue de belleville où peinent les piétons je regrette la boutique pieds sensibles talons mous comme des aires de jeux pour enfants fin de règne le châtelet perd une enseigne de renom j'aperçois dans les magasins éclairés au néon ces nouveaux articles affriolants lingerie fausse dentelle plutôt que t-shirts et pantalons le vice du commerce en action.