mercredi 16 octobre 2013

La conjecture de Syracuse

De retour, le cœur avait des visions.
La roche n'était plus le pavillon de l'acrimonie et de la tyrannie.
Les secrets étaient d'un autre ordre et les murmures, aimables et sobres.
La beauté était entière, et chacune de ses manifestations dépendait de la présence d'un autre élément, qui la renforçait, l'enveloppait. L'éclat de la pierre venait de la lumière, dont l'éclat venait de la mer, dont l'éclat venait de la roche, dont l'éclat venait du temps, dont l'éclat...
Les mathématiques n'étaient pas encore prêtes pour de telles révélations, mais la fiction, si. L'histoire, enfin souveraine, pouvait vivre à Ortigia.  

mercredi 9 octobre 2013


L'oreille de Dionysios

Petite merveille d'acoustique
au creux de la roche antique 
l'oreille du stratêgos autokratôr
et de ses mille gardes du corps
tous ses ennemis sur écoute
au fond d'une grotte mis en déroute
même les courtisans redoutaient 
l'épée de Damoclès couperet 
leur sort pendu aux mots
du tyran buveur de trop 
de boisson à trépas
aller sur ses pas
à Ortigia.

lundi 7 octobre 2013


J'ai touché le fond de l'air
c'était ça 
ou
aller droit dans le mur du son.

samedi 5 octobre 2013


Le ciel chargé
une goutte
toque
le pavé 

Le cil charmé
elle goûte
et se toque
dépravée

vendredi 4 octobre 2013

Partialisme : Etats Généraux IV 
Aujourd'hui : l'émotion capillaire 






mercredi 2 octobre 2013

D’humeur 
à peindre
la ville 
en rouge !

(je regrette seulement que cette expression, to paint the town red, n'existe pas en français. Elle me plaît bien).