lundi 1 juillet 2013

Coming août

Oui. Je suis pro-juillettiste. Et le fait d’avoir vu le jour dans ces eaux-là - bien moins propres à l'époque -, n’a rien à voir avec cette prise de position. Quoique. Mais non. Le combat est ailleurs. Entre les blanches mains de l'aoûtien, qui jamais n’abaissera ses pâles phalanges sur le dos éprouvé du premier vacancier, le soulageant ainsi de la morsure de l’astre, en appliquant ce lait après-solaire comme on prodigue une caresse maternelle. On ne partage pas impunément un même objet de convoitise. Ce geste de paix, il ne le fera pas. Le juillettiste souffre. Et qui pourrait encore voir un hasard dans le fait que le signe du cancer a choisi de briller au cœur de cette saison estivale inaugurale ? La tumeur de la peau y bat alors son plein. Le juillettiste est seul et sans secours, trop naïf et si pressé de rompre avec les ciels maussades et bien trop bas. Et qui encore, le retour imminent, pour débarrasser ses épaules de ce squame obtenu sur le champ de bataille sablonneux ? Personne. Car la ville est désormais vide. Même les rideaux de fer baissés ont l'air d'un affront : aucune paroi de verre pour renvoyer l’image tant désirée de ce corps doré. Voici le sort du juillettiste. Comme je le comprends et comme je le plains. 


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