jeudi 31 octobre 2013


On se creuse trop la tête, avec un bon burin, et du sang qui jaillit, pour trouver le costume ad hoc en cette soirée d'avant les morts, alors que tout est là, devant soi ! Il suffit d'un morceau de tissu, un voile, n'importe quoi, un bout de drap, une chute de dentelle, et d'une boîte, de la taille qu'on voudra, plutôt coffret que coffre, pour éviter le tour de reins à deux heures du matin, et voilà ! Déguisée en Pandore, mon objet sous le bras, je peux, à travers les rues, répandre la vieillesse, la maladie, la misère, la guerre, la famine, la folie, le vice, la tromperie, la passion. Il restera l'espoir, un peu lent, un peu gourd, qui aime s'attarder tout au fond de l'écrin. Je le garde pour moi. Ce vieux bonbon. 

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