vendredi 27 novembre 2015


Ce qui bat

Au cul de la camionnette parisienne qui vient soulager la ville des caprices de ses habitants, parmi les vieux matelas, les gazinières qui ont brulé trop de repas, les meubles d'un passé aux dates incertaines, surgit une vitrine en verre, tête en bas, piétement en faux bois. Une pince à sucre géante apparaît depuis la cage transparente, dans les entrailles de la benne. Travelling latéral sur la fameuse machine attrape. Regarder passer la fête foraine. L'excitation avant l'étreinte. Le jouet qui tend son cou. La main de métal qui hésite, se reprend. Et le cadeau, peut-être. La pince pourrait accueillir parfaitement un cœur. Palpitant dans les encombrants. Je veux voir coûte que coûte aujourd'hui quelque chose qui bat. 

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