lundi 3 décembre 2012

Cher aujourd'hui, 
je voulais juste te remercier, comme ça, en passant. Ce n'est pas toujours évident de trouver les mots pour te dire que je n'ai même pas vu filer la journée avec toi. Alors voilà, cher aujourd'hui, je voulais t'exprimer ma gratitude. Prendre le temps de te dire ce qui me plaît chez toi. D'abord, tu sais toujours t'arrêter au bon moment. Et puis, tu ne procrastines pas. On peut compter sur toi, tu ne remettras pas midi au lendemain et le soir viendra, et qu'il est bon de voir tomber la nuit, et tout ce qui va avec, qu'on fait sans y penser.
Je te dois une fière chandelle. Grâce à toi, hier et demain sont un peu moins arrogants. 
On m'a souvent parlé d'avant-hier, j'ai fait celle qui n'entendait pas. On m'a dit du bien du surlendemain, je n'ai pas plus réagi. Le seul avec qui je veux bien accepter un échange, une petite conversation minute, c'est maintenant. Sauf lorsqu'il est avec son acolyte jamais ; auquel cas je change de trottoir.
Je voulais enfin te remercier pour toutes ces choses que tu mets sur mon chemin ; un ciel, une pelure d'orange, une drôle de silhouette qui tangue au loin sur l'avenue. Et ces oiseaux, tous ces oiseaux. 
Pour tout ça, merci. 

                                                                                                  

Aujourd'hui,
Je te déteste, voilà c'est dit, cela fait trop longtemps que je ronge mon frein à ton propos, et je n'y tiens plus. Tu me déçois. Tu me dégoutes. Chaque minute passée à tes côtés est un long tunnel d'abnégation, de désillusion, de tourment. A peine ai-je le dos tourné que je sens ta grande aiguille se ficher dans ma nuque, pour m'injecter une nouvelle dose d'ennui et de tracas. Qui t'as donc inventé ? Parfois, je me demande comment serait la vie sans toi. Mais ce rêve est trop cruel. J'en ai discuté avec le passé et le futur, et ils partagent mon aversion. Tu vois, je ne suis pas la seule, tu es dans le collimateur de pas mal de monde et cela devrait te faire réfléchir. 
Tes ennemis se joignent à moi,
bon vent.


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