mercredi 18 avril 2012


Et tout d’un coup, la peur : j’apprends sur Eurêka Santé que mettre une goutte de collyre dans un œil présente un taux d’échec autour de 30% selon une étude récente réalisée sur deux groupes de patients âgés. Qu’ils soient gauchers ou droitiers (même si cette variable n’a pas l’air pris en compte), atteints de dégénérescence maculaire ou d’un glaucome, ils se loupent pour un tiers d’entre eux, visant à côté de l’œil, sans avoir même conscience de rater l’instillation.
Je vois l’urne, je vois le bulletin, je crois bien faire et pourtant la maladie gagne du terrain. Je vois un geste, dont on ne mesure pas assez la part d’ombre. Et pourtant, j’ai vu la poutre dans l’œil du voisin.
J’essaie de me changer les idées. Mais j’apprends que des parents dont les enfants ont chopé des poux, insatisfaits par les produits disponibles sur le marché, ont eu recours à un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie. La tête de leur chérubin à la même enseigne que du poil de chien. Cas isolés ? Désespoir familial qui favorisa une automédication malheureuse ? Un acte plus répandu visiblement, car l’Agence nationale de sécurité sanitaire a cru bon de diffuser une note de rappel.
L’homme me cause décidément du souci.
Alors, je rassemble toutes mes forces de compassion et d’apitoiement et je pense à celui qui souffre d’impatiences. Non, il ne s’agit pas de l’homme pressé qui n’en peut plus d’attendre le premier tour, le second ou l’arrivée des vacances, mais de celui qui, une fois dans son lit, dernier bastion imprenable, connaît le syndrome des jambes sans repos. Elles sont prises de soubresauts incontrôlables, de fourmillements, de picotements, voire de décharges électriques. Provoquent troubles de la mémoire et de la concentration, comme un exténuement sans limite. La peur à nouveau, m’étreint : causeraient-elles aussi un manque de discernement à propos de la chose politique ? 


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