mardi 28 août 2012

Persistance rétinienne basque : 
Un homme passe, un surf sous le bras. Sur son torse, une combi néoprène à demi démoulée. Elle le fait ressembler à une Vénus de Milo free spirit. Il hèle un taxi boulevard Exelmans, Paris. 

Un board dépasse d'une boucherie rue Saint Maur, Paris. À coup sur, à l'intérieur, son possesseur "waxe" un jambon de Bayonne.

Un homme est assis sur sa planche à l'entré du parc Monceau, Paris. Tête baissée, on ne voit que sa chevelure au blond iodé, mais elle a perdu ce reflet particulier entre ciel et mer. Ses pieds nus ont souffert. Son long short aux couleurs autrefois violemment appliquées n'est plus qu'un vaste volume imprécis.

Un surfer, qu'on reconnait à sa leash qui traîne sur le sol, aborde les passants de la rue Cadet, Paris. Il dit connaître l'adresse biarrote de Philippe Djian. Il dit qu'il peut citer jusqu'à cinquante tapas différents, d'une traite et sans répéter deux fois le même ingrédient. 

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