mercredi 22 août 2012

Prouesse : 
Un garçon de café parisien tient son plateau d'une main ; de l'autre un ouvre-bouteille et un soda, qu'il bascule d'un geste fluide par dessus son épaule en se servant de son corps comme d'une prise, d'un arrêt, pour faire céder la capsule. Le tout prend une seconde, le plateau est toujours aussi vaillant, la boisson libre, rejoignant déjà le verre. Et j'imagine que sous la chemise blanche du serveur, une petite cale de peau s'est formée dans le but unique de désaltérer le client. Magie du service. 
Tristesse : 
Le Monoprix de la rue du faubourg du Temple annonce par affichage sur ses vitrines que la vente de viennoiseries le dimanche matin à l'extérieur du magasin lorsque celui est fermé cessera à partir du 6 août. C'est un coup dur pour les amateurs de croissants. La petite cahute odorante et ses lots de 20 pains au chocolat m'avait toujours fascinée. Que la denrée boulangère la plus répandue qui soit, présente à chaque coin de rue, bénéficie d'un espace marchand en plus me paraissait stupéfiant. Qui pouvait bien en manger autant ? Les lots étaient-ils congelés pour satisfaire les petits-déjeuners de la semaine ? Je me figurais une vie parallèle rythmée par une gestion scrupuleuse de miettes et de beurre. 

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